Annexe 2
- Le « don contre don » -

Notre notion du « don contre don » se baserait à partir d’une étude de Marcel Mauss qui, dans son livre Essai sur le don, place le don en tant qu’acte social. Ce don suppose ainsi que le bonheur personnel passe par le bonheur des autres mais qu’il comprend néanmoins les règles : donner, recevoir et rendre.

Mais, plus que toute autre théorie économique, règle sociale, loi, principe de société ou de religion, le don est bien souvent pacificateur puisque l’échange de valeurs s’effectue dans le cadre de rapports sociaux librement acceptés.

Notre intention est de valoriser l’échange culturel par une implication justifiée et avantageuse de notre organisme associatif dans les démarches des artistes de toute condition sociale. A l’inverse de propositions parfois onéreuses d’une aide juridique, de corrections, de diffusions ou de tout autre service qui confère des chances à un artiste d’être reconnu dans son domaine de création, IMPERIALDREAM met en avant la possibilité d’obtenir une assistance bienvenue et entièrement gratuite. Par conséquent, notre association prendrait la forme de la première règle « donner » et marquerait l’acte fondateur : la reconnaissance d’un alter ego.

La seconde règle de cette notion est de bien « recevoir ». L’artiste accepte ce don et estime à sa juste valeur ce qui lui a été octroyé. Pour ce faire, l’artiste jouira de toutes les opportunités que lui apportera ce don avant d’entamer la procédure de la troisième et dernière règle, c’est-à-dire, l’auteur aura le temps nécessaire à la considération d’un tel don. A titre d’exemple : un écrivain publié par notre association aura le temps nécessaire pour comprendre l’importance d’une telle chance, de se forger sa propre opinion sur l’édition obtenue et finalement de révérer ce don de la manière qu’il jugera la meilleure.

L’auteur réalisera de lui-même, en temps venu, l’ultime étape qui respecte cette notion d’échange réciproque : « rendre ». Cet acte élimine la différence des deux membres : l’association qui vient de donner et l’artiste qui a reçu. L’artiste honore sa dette et propose à l’association un don équivalent, de valeur semblable au premier don de l’association. L’association qui vient de donner a reçu et l’artiste qui a reçu vient de donner. A titre d’exemple : un illustrateur édité par l’association peut, en contrepartie, dessiner une couverture pour un livre d’un auteur de roman. Auteur qui, à son tour, pourra honorer sa dette en suggérant un don analogue à cet illustrateur.

Cette notion est inspirée par le « potlatch » des ethnies amérindiennes ou des îles du Pacifique. Lors d’une cérémonie plus ou moins formelle, une personne offrait un objet, qu’il estimait à un certain degré d’importance, à une autre. Cette autre personne, après avoir joui des opportunités que conféraient ce nouvel objet et après avoir jugé la dimension essentielle que devait importer ce dit objet à son ancien propriétaire, octroyait à son tour l’un de ses objets d’une valeur comparable.

Par conséquent, IMPERIALDREAM s’emploiera à respecter cette notion du « don contre don » à sa validité théorique. Tout engagement, tout don, et toute aide seront acquittés par une tâche équivalente, aussi bien du donneur que du receveur.

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